You are currently viewing Sans mes sages – Lettre d’amour à PRATIQUES SOCIALES

Je suis un membre actif de PRATIQUES SOCIALES, ce qui, en tant que femme, ne peut que me questionner. Depuis 7 ans, j’adhère, j’essaye de m’imprégner de ce que dit Saül et j’écoute les autres membres s’exprimer sur les orientations de PRATIQUES SOCIALES. C’est devenu une drogue dans le sens où je ne sais pas pourquoi j’y mets tant d’énergie ni d’enthousiasme certains jours. Je me dis que ce sont des gens sympathiques, même quand ils ne m’épargnent pas. La puissance de la réflexion collective est une chose à laquelle je ne crois que depuis peu, c’est dire que j’ai passé l’essentiel de ma vie à ne croire qu’au mérite personnel, comme mon éducation me l’a si bien inculqué. Quand j’ai tenté récemment de réunir les réponses aux sept questions posées aux autres membres de PRATIQUES SOCIALES, à propos des Journées d’Etude et de Formation (JEF), le résultat a été si encourageant qu’on se serait cru au sommet de la vague juste avant qu’elle ne se casse.

A la réunion suivante, le trésorier nous a appris que si JEF n’est pas au rendez-vous cette année, les 7-8 et 9 juin 2021, PRATIQUES SOCIALES risque de mettre la clé sous la porte. Pour un coup, c’est un coup. Je me dépêche de bafouiller une lettre aux personnes inscrites pour que nous puissions commencer à travailler au plus tôt, histoire de ne pas lorgner du côté du précipice. JEF finira bien par nous remarquer… Il faut dire que JEF fait vivre PRATIQUES SOCIALES pendant un an, juste ce qu’il faut, payer les déplacements du président et de la secrétaire. C’est un minimum. Si JEF pouvait m’entendre, je suis sûre qu’il serait d’accord avec moi.

Pas une seconde je ne peux imaginer que l’année s’achève sans la ponctuation de JEF, comme je ne peux plus imaginer finir l’été sans voir le gave traverser le bourg de Bernac-Dessus, à l’occasion du séminaire d’été de PRATIQUES SOCIALES. Non que les réflexions y soient extraordinaires, mais elles ont la constance d’un rosier Ronsard, la patience d’une taupe et la solidité d’un semi-remorque. Si on était 50 ans plus tôt, je dirais pour me faire comprendre que PRATIQUES SOCIALES, c’est beau comme un camion. Mais aujourd’hui, si je dis ça, presque plus personne ne me comprend.

C’est à cause de ces différences que j’aime PRATIQUES SOCIALES : le consensus y est rare ; au contraire, la parole circule et circule encore et encore, un vrai tourbillon jusqu’à ce que Saül siffle la fin de la récréation. Alors c’est à qui énoncera ce dont il est question, calmement, posément ; de sorte que chacun comprenne et se situe dans la discussion. Moi, ce que j’aime, c’est que la langue éclate et parte dans tous les sens. Mais pour PRATIQUES SOCIALES, je me discipline, je m’applique, on ne sait jamais à mon âge, j’ai peut-être encore quelque chose de nouveau à apprendre.

Hier soir, j’ai reçu une relecture par N… de l’article que je propose à PRATIQUES SOCIALES. Il peine à y voir la logique argumentative ; c’est normal, il n’y en a que très peu. Je ne sais pas comment le dire à N… qui est en pleine formation, pas le moment d’envoyer balader les codes. Je réfléchis toute la nuit à ce que je pourrais faire pour améliorer le texte et le lendemain, par inadvertance, brusquerie et impatience, bref tout ce dont je dois me soigner, j’efface les 100 derniers messages de ma messagerie, dont celui de N…

Sans mes sages, je n’y arriverai pas, Ô PRATIQUES SOCIALES, ô mon amour.

Brigitte, une adhérente qui adhère – Décembre 2020

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