« Une piste à explorer sera celle d’une perspective démocratique susceptible de délaisser la prise en charge au profit de la prise en compte. »
Saül Karsz (interventions lundi 21, mardi 22 et mercredi 23 novembre) a répondu aux deux questions posées par Pratiques Sociales :
1 – En quoi la problématique de ces Journées d’Etude et de Formation vous semble-t-elle représenter un enjeu contemporain ?
2- Quelles thèses, arguments ou questions comptez-vous développer lors de votre intervention ?
Nombre croissant des personnes déclarées en situation de handicap, qui revendiquent ce statut ou qui ne veulent pas en être affublées ; inflation certaine de l’appellation ; appareillages institutionnels, publics et privés, particulièrement actifs et agissants ; formations, colloques et publications de tous genres, professionnels et bénévoles, éducateurs, psychologues attachés à ce domaine d’intervention – bref, le handicap présente tous les signes de l’existant, plus contemporain que jamais.
Certes, mais qu’est-ce qui existe sous l’appellation « handicap » et ses multiples déclinaisons (physique, psychique, mental, sensoriel…) ? Quels en sont les contenus précis, les logiques implacables, les assourdissants interdits ? Une piste à explorer sera celle d’une perspective démocratique susceptible de délaisser la prise en charge au profit de la prise en compte. Perspective alléchante mais sûrement pas gratuite : elle implique d’interroger ce que les personnes dites en situation de handicap révèlent des sujets supposés en situation de normalité.
Au travers des trois interventions soumises à débat pendant et après ces Journées (lundi 21 matin, mardi 22 matin et mercredi 22 après-midi), je compte déployer des éléments théoriques et pratiques suffisamment rigoureux permettant de dessiner une problématisation du handicap – tout en tenant évidemment compte du déroulé de l’ensemble de ces XXII° Journées.