LePasDeCôté : mode d’emploi
Comme les vœux de nouvel an, célébrer le numéro 100 du PasDeCôté correspond à un rituel et aussi, et surtout, à une réelle satisfaction. Des avancées et des améliorations certaines, des impasses qui nous ont fait réfléchir, des pistes prometteuses jalonnent ce périple. Le principe « écriture individuelle – production collective » [voir la page LePasDeCôté] ordonne cette démarche, décrit notre manière de travailler, énonce notre disponibilité aux propositions susceptibles de s’y inscrire.
Fondée en 1982, l’Association Pratiques Sociales – devenue Réseau Pratiques Sociales – a d’abord publié Le Courrier (dactylographié), ensuite Les Nouvelles (photocopié) et maintenant LPDC –LePasDeCôté (numérisé) qui a, lui-même, connu plusieurs mutations de forme. Mais pas de fond : idéologie et inconscient font nœud, l’une travaille avec/sur/dans l’autre, leurs articulations ininterrompues, les glissements de l’une dans l’autre, l’impossible étanchéité de l’une à l’autre, bref leur prise en compte simultanée enrichit les pratiques et les institutions autant que les analyses et les discours.
Métaphore transdisciplinaire persistante, retravaillée sans cesse, approfondie sans répit. Elle se lit dans des articles et des ouvrages, s’entend dans des vidéos, se travaille lors des Rencontres et des Journées d’Etude : le site www.pratiques-sociales.org en fait régulièrement état.
Florilège : recueil de morceaux choisis d’œuvres littéraires (dictionnaire). Le présent florilège met en scène des passages d’articles publiés dans LPDC, consultables dans leur intégralité sur le site. Comme de rigueur à Pratiques Sociales, clinique, politique, théorie se mélangent dans ce florilège.
Quatre portraits. La disparition de ces quatre personnages est régulièrement annoncée mais le monde réel en confirme la présence indispensable pour penser notre époque, pour nous penser à notre époque. Les quatre ensemble, incrustés les uns dans les autres sans discontinuité. Ils font série. Aux deux extrêmes, ceux qui ont travaillé l’histoire sociale ; au milieu, ceux qui ont travaillé les histoires subjectives.
Ils soutiennent, tels des murs porteurs, la métaphore transdisciplinaire évoquée ci-dessus. Nullement les seuls sur lesquels il faut aujourd’hui compter. Mais, sans eux, on se limite au mieux à commenter le réel, au pire à radoter sans fin. Pas les seuls donc – mais bien les incontournables, les obligatoires qui, ensemble et en série, ne bouclent pas l’horizon : au contraire, ils l’ouvrent, le dégagent, le rendent respirable. Si toutefois on sait quelque chose de ce qu’idéologie et inconscient veulent dire…
Ne tentons pas de les appliquer. Plutôt les lire, les pratiquer, les interroger, bref les investir aux risques et périls de chacun, sur les thèmes et les urgences de chacun. Objectif : contribuer à produire ce qu’il faut bien appeler du gai savoir.
Saül Karsz – janvier 2020