Un article de Saül Karsz paru sur le site Repolitiser l’action sociale.org et que vous pourrez lire dans son intégralité en cliquant sur l’image.
Extraits :
« Enoncer un projet politique pour le travail social implique de commencer par définir sa nature et son rôle dans la société », écrit à juste titre le collectif Repolitiser l’action sociale. Un projet politique n’étant en effet pas un simple mode d’emploi, ni seulement une plateforme ou un programme électoral, il comporte – et au premier chef – des orientations quant à l’exercice du pouvoir et aux finalités de cet exercice. Il est censé justifier pourquoi et comment certaines modalités du vivre-ensemble sont préférables à d’autres, ouvrir des perspectives et dégager des modalités d’action. Tel est, schématiquement sans doute, le noyau dur du projet politique ».
« Il est certes usuel de dire qu’on fait du travail social, qu’on le pratique dans une institution et un champ donnés, qu’on y fait recours pour des situations de chômage, précarité, enfance en danger, etc. Caractérisations usuelles, sinon évidentes – à la condition toutefois de ne pas les examiner de trop près. Car une lourde confusion se fait sentir entre travail social et intervention sociale. Comme si on confondait le droit avec le juriste qui l’interprète d’une certaine manière ou le tribunal qui l’exerce selon certains canons. Ce n’est pas la médecine qui soigne mais l’intervention du médecin qui y puise des ressources, principalement quoique pas uniquement, dans la configuration théorique et clinique de la médecine. Il est toujours utile de différencier l’appareil, soit le corpus institutionnel et doctrinal et par ailleurs les pratiques que ce corpus rend possibles ou qui s’en réclament. Les jeux, articulations et dépendances entre ces deux configurations dessinent des marges de manœuvre ».
