« Nombreux sont ceux qui échafaudent des rationalisations relativement cohérentes à propos du suicide réussi ou raté d’autrui, à propos également de leurs propres expériences, fantasmes et intentions en la matière. Aussi nombreux sont ceux qui préfèrent ne pas en parler, considérant que le sujet est trop délicat, trop personnel, trop intime : se donner la mort représente un acte proprement sidérant, une réalité implacable et définitive, sans phrases… Rien à en dire, ou trop.«
[extrait de Penser le suicide ?, in Saül Karsz, Affaires sociales, questions intimes – Paris, Dunod, juin 2017, pages 87 à 121].
Objectif de cet article : penser, certainement pas pour tout expliquer de cette affaire complexe qu’on appelle le suicide, ni pour rendre le vécu des uns et des autres transparent et indolore, moins encore pour le diluer dans de savantes statistiques. Penser, en revanche, pour tenter d’y voir un peu plus clair, repérer quelques unes des logiques objectives et subjectives à l’oeuvre, esquisser une prévention possible.
Sous-parties de l’article :
Problématiser une catégorie problématique
Une définition plausible
Dialectique de la prévention
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Tous les articles de l’ouvrage :
Déconstruire la vieillesse
Tous des victimes ? Ponctuations sur l’idéologie victimaire
Cachez cette folie que je ne saurais voir !
Penser le suicide ?
Nécessaire, souhaitable, impossible : la santé et ses paradoxes
Dialectique du projet : trois dimensions, deux coordonnées, une logique
L’innovation sociale : c’est-à-dire ?
Objectivité indispensable, neutralité impossible
Vous pouvez utiliser le guide de lecture de cet ouvrage : PLAN DE PRESENTATION